Légion d'Honneur
Célhia de Lavarène a reçu la Légion d'Honneur le 23 janvier 2023 sous les lambris dorés du quai d'Orsay.
Cette distinction lui a été remise par l'ambassadeur Bernard Miyet, en présence de quatre autres ambassadeurs français (François Delattre, Bernard Bajolet, Alain Dejammet et Jean-Maurice Ripert) et de deux généraux (Roger Duburg et Jean-Pierre Meyer) en reconnaissance de son combat contre la traite des êtres humains à des fins d'exploitation sexuelle.
L'ambassadeur Miyet a salué "l'élan profond qui vous pousse à combattre l'exclusion, l'injustice et l'inégalité".
C'est dans les Balkans que Celhia a été confrontée pour la première fois au fléau qu'est la traite d'êtres humains. "Vous avez conçu et dirigé un programme connu sous l'acronyme STOP pour "Special Trafficking Operations Program". Vous aviez 205 policiers et forces spéciales qui, sous votre autorité, ont effectué plus de 850 raids, fermé 142 boîtes de nuit et "bordels" et libéré 265 jeunes femmes et mineures qui ont été achetées, vendues et forcées de se prostituer", a déclaré Bernard Miyet dans son discours.
Jacques-Paul Klein, le Représentant Spécial de Kofi Annan en Bosnie & Herzégovine à l'époque, "a découvert que la traite des êtres humains en Bosnie était un problème bien plus grave que nous ne l'imaginions". "Nous n'avions aucun mandat exécutif, aucun pouvoir d'arrestation. Pourtant, nous devions essayer de lutter contre ce fléau, parce que la décence l'exigeait. Pour ce faire, j'avais besoin d'une partenaire dotée d'un réel courage et prête à assumer une tâche ingrate parce que c'était la seule chose à faire. J'ai appelé Célhia, qui a créé et dirigé le programme et qui a rapidement réfuté l'idée que les trafiquants ne pouvaient pas être appréhendés et que la communauté internationale n'avait pas la volonté politique d'agir. En Bosnie comme au Libéria, elle a relevé le défi. Toute inaction aurait été inacceptable. Célhia a veillé à ce que nous fassions ce qu'il fallait".